Arnault Pachot, fondateur d'OpenStudio, nommé membre scientifique de l'European Institute for Research and Development (EIRD)

Publié le 31 janvier 2022
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L’institut Européen pour la Recherche et le Développement (EIRD) a nommé Arnault Pachot, fondateur d’OpenStudio, parmi les 25 membres d’honneurs officiels de la communauté scientifique de l’EIRD à l’occasion de sa conférence internationale annuelle à Tbilissi, en Géorgie, les 18 et 19 décembre derniers. 

Réunis à la fois en présentiel et virtuellement lors de cet événement, des chercheurs et professeurs de 15 pays (Irak, Inde, Espagne, Écosse, Turquie, France…) et 20 universités différentes ont présenté leurs derniers travaux sur des sujets économiques, business, technologiques ou sur d’autres sciences sociales. Arnault Pachot, fondateur d’OpenStudio et représentant de l’Université Clermont-Auvergne en tant que chercheur, figurait pour la première fois parmi les intervenants. Il a eu l’opportunité de détailler nos dernières avancées technologiques sur l’Atlas des Synergies Productives, notre logiciel open source innovant facilitant la résilience industrielle, notamment à travers notre publication scientifique : « Decision support system for distributed manufacturing based on input-output analysis and economic complexity » (Système d’aide à la décision pour la fabrication distribuée basé sur l’analyse des entrées-sorties et la complexité économique)1. L’objectif de son intervention consistait à démontrer comment fonctionne notre système de recommandation de fournisseurs locaux, pour des entreprises industrielles, afin d’enclencher la fabrication distribuée ou plus exactement des sauts productifs potentiels.

Crédits : EIRD

Nommé officiellement parmi les membres scientifiques de l’EIRD suite à cette première participation sur la scène universitaire mondiale, Arnault Pachot continuera de faire entendre sa voix au sein de l’organisation en mettant en avant les dernières publications scientifiques de nos projets IT for Green d’envergure tel que l’Atlas.

J’ai découvert l’EIRD à l’occasion de leur dernière conférence annuelle en décembre 2021 à Tbilissi. Le positionnement de cette organisation autour de l’économie durable était en adéquation totale avec mes travaux de recherche. 

J’ai vraiment apprécié la bienveillance de ses membres et des participants à l’événement. Les discussions tout comme les moments hors des interventions étaient très enrichissants et agréables. J’ai beaucoup aimé également les valeurs et idéaux portés par les conférenciers.

C’est pourquoi j’ai accepté avec joie la proposition des organisateurs de l’EIRD de devenir un de leurs membres scientifiques. Je compte m’investir pleinement dans cette mission en étant présent aux deux prochains rendez-vous de 2022.

Extrait de l’interview (en anglais) d’Arnault Pachot, fondateur d’OpenStudio, réalisée par l’EIRD.

Organisation à but non lucratif fondée en 2017 pour accroître l’efficacité et la collaboration entre diverses sociétés universitaires à travers le monde, l’Institut Européen de Recherche et de Développement est notamment dirigé par un conseil d’administration composé de trois membres permanents et de deux membres temporaires, nommés pour trois ans. C’est eux qui se chargent par exemple de recruter un comité scientifique composé à l’heure actuelle de 11 membres de 7 pays et 8 universités différentes. Conférences universitaires internationales, ateliers, tables rondes et autres réunions de réseautages rythment en permanence le planning de l’Institut.

Crédits : EIRD

Ses deux prochaines conférences internationales multidisciplinaires auront d’ailleurs lieu à Istanbul, en Turquie, les 14 et 15 mai prochains ainsi qu’à Batumi, en Géorgie, les 11 et 12 juin prochains. Au programme : des présentations scientifiques sur des sujets liés à l’économie circulaire, à l’industrie, à l’architecture, à l’éducation…

Retrouvez nos travaux autour de l’Atlas des Synergies Productives dans notre livre « Intelligence Artificielle : La Révolution de l’Industrie 4.0 » disponible en version numérique et papier.

1 Les ruptures d’approvisionnement pendant la crise du Covid-19 ont entraîné des pénuries mais ont également démontré la capacité d’adaptation de certaines entreprises. Ces dernières ont en effet réussi à adapter rapidement leurs chaînes de production pour produire des biens venant à manquer : gel hydroalcoolique, masques et blouses médicales. Ces sauts productifs du produit A au produit B sont réalisables grâce à la proximité de savoir-faire entre les deux classes de produits. Les proximités ont été calculées à partir de l’analyse des co-exportations et ont abouti à la construction de l’espace produit. À partir de celui-ci ainsi que des relations clients-fournisseurs issues des matrices entrées-sorties, nous proposons un système de recommandation pour les entreprises. L’objectif est de favoriser la fabrication distribuée en recommandant une liste de fournisseurs locaux à chaque entreprise. Comme il n’y a pas toujours de fournisseur local pour une classe de produits souhaitée, nous analysons la proximité entre les produits pour identifier, en l’absence de fournisseur, un fournisseur de substitution capable d’adapter ses outils de production pour fournir le produit demandé. Nos expérimentations s’appuient sur des données françaises, à partir desquelles nous construisons un graphe de synergies illustrant les liens productifs potentiels entre entreprises. Enfin, nous montrons que notre approche offre de nouvelles perspectives pour déterminer le niveau de résilience industrielle des territoires compte tenu des sauts productifs potentiels.