Revue de Presse OpenStudio #93

Voici le cinquième numéro de la Revue de Presse mensuelle d’OpenStudio ! Une revue de presse XXL qui fait le tour de l’actualité de nos thématiques de prédilection : Intelligence artificielle, Développement Web, Open Source, E-commerce et Numérique responsable. Des sujets qui s’entrecroisent et nous donnent les dernières tendances du secteur du numérique et des nouvelles technologies. Rendez-vous chaque troisième mardi du mois !
IA et génération Z
La génération Z à fond sur les IA génératives ! C’est le constat du dernier baromètre Born AI de l’agence Heaven. En effet 86 % des 18-25 ans disent utiliser l’IA régulièrement. L’IA est donc entré dans la routine des jeunes en très peu de temps puisqu’en seulement six mois, leur usage quotidien de l’IA est passé de 21 % à 39 %. Utilisée principalement pour la recherche d’informations, l’IA devient même une assistante personnelle pour les aider dans leurs études ou pour le travail. Des usages plutôt attendus, mais ce qui l’était moins c’est le rôle de conseiller personnel que joue l’IA auprès de 65,7 % des 18-25 ans. Les jeunes l’utilisent pour les aider dans leur choix de consommation, mais aussi pour savoir comment interagir avec autrui, au travail et dans leur vie personnelle.
86 % des 18-25 ans utilisent l’IA : les 5 usages qui explosent en 2025
IA et biais
On poursuit sur le sujet de la relation entre IA et humain, cette fois du côté des biais. Sur le site scienceetavenir.fr, on découvre que l’IA peut influencer les préjugés des humains. On savait déjà, grâce à une multitude d’études sur le sujet, que l’IA était basée sur des données du passé et que les systèmes d’IA étaient biaisés par les croyances et les préjugés des humains. Cependant, il existerait un effet « boule de neige », autrement dit l’IA déjà influencée par les idées préconçues de l’humain, pourrait à son tour les amplifier chez ses utilisateurs ! Une étude de l’University College London a été publiée sur ce « retour de bâton » des biais dans la revue Nature Human Behaviour.
Les biais de l’intelligence artificielle amplifient nos propres biais
IA et CES de Las Vegas
L’heure des bilans a sonné pour le CES de Las Vegas 2025, célèbre évènement dédié à la tech. L’article de 01net.com fait donc un résumé complet des annonces et grandes tendances révélées au CES, avec un zoom important sur l’intelligence artificielle. Utilisée partout, tout le temps, impossible d’échapper à l’intelligence artificielle dans les allées du CES, entre vraies innovations et simples coups de com’. L’article fait le focus sur les prochaines applications grands publics de l’IA, qui ne se cloisonnent pas à nos smartphones. C’est surtout la télévision qui devrait voir le plus d’évolutions grâce à un usage plus poussé de l’IA, notamment sur « l’organisation de l’interface, mais aussi sur la façon d’interagir avec son téléviseur. »
Grosses annonces, fortes tendances, grandes absences : quel bilan du CES 2025 ?
Open Source et succes story
Parmi les annonces remarquables du CES, le blog de Korben met l’accent sur VLC, le lecteur multimédia open source dont le succès ne fait que croître. L’équipe de VideoLAN a en effet révélé à Las Vegas, que les 6 milliards de téléchargements de VLC dans le monde ont été atteint ! Lors de cet évènement VidéoLAN en a profité pour dévoiler une nouvelle fonctionnalité : « un système de génération automatique de sous-titres propulsé par l’intelligence artificielle. » Korben en profite pour refaire tout l’historique de ce fleuron de l’open source, une success story inspirante.
VLC atteint les 6 milliards de téléchargements et intègre de l’IA pour les sous-titres
Open Source, une armée de l’ombre ?
Le journal Le Monde a sorti toute une enquête sur l’open source et ses liens avec l’intelligence artificielle. Si l’article en intégralité est réservé aux abonnés, il est tout de même important de souligner la rédaction d’un article sur l’open source dans un grand quotidien national, ce qui est plutôt rare ! Malgré des approximations et clichées comme le fait que l’open source soit portée « par une armée de l’ombre », des « développeurs solitaires et anonymes », c’est article grand public a le mérite de vulgariser l’open source et de le mettre en « lumière ».
L’open source, l’armée de l’ombre du logiciel… et de l’Intelligence artificielle
Développement web et langages de programmation
Passons au classement des langages de programmation les plus utilisés avec le palmarès 2024 réalisé par JetBrains et relayé par lemondeinformatique.fr. Et c’est JavaScript qui conserve la première place du podium, avec 61 % des développeurs qui le plébiscitent à travers le monde. Il est suivi de près par Python qui a convaincu 57 % des développeurs. HTML/CSS (51 %), SQL (48 %), Java (46 %) et TypeScript (37 %) complètent le haut du classement. À noter, la progression importante de Python et TypeScript qui sont les deux seuls langages dont les usages ont augmenté de trois points supplémentaires par rapport à l’année dernière.
Selon JetBrains, JavaScript demeure le langage le plus utilisé en 2024
Développement web et sécurité
Le phishing se diversifie, se professionnalise et a carrément explosé en 2024. Le rapport publié par Netskope indique que le nombre de clics sur des liens frauduleux a triplé en l’espace d’une année. Pour quelles raisons ? Les hackers sont tout simplement de plus en plus fins, et jouent sur la fatigue cognitive des utilisateurs. À force d’être sollicités tout le temps, le niveau de vigilance baisse et les utilisateurs se font piéger. Il y a aussi eu un glissement dans les méthodes. Maintenant que la plupart des internautes se méfient des mails, les pirates privilégient d’autres moyens comme le SEO par exemple qui poussent des sites frauduleux dans les premières places des moteurs de recherche.
Phishing : les attaques ont triplé en 2024 ! Comment protéger vos proches de ce fléau ?
E-commerce et stratégie
Continuons ce tour de l’actualité avec le e-commerce et une longue interview de Thomas Métivier, PDG de Cdiscount sur ecommercemag.fr. Cdiscount est la plus grande marketplace française, (deuxième marketplace la plus utilisée dans le pays) et a récemment changé de cap pour se diversifier, en misant sur trois axes forts : le retail media, l’investissement tech et la relation avec ses vendeurs. Dans cette interview, Thomas Métivier revient sur la nouvelle stratégie de développement de Cdiscount, avec notamment une offre plus « green » : « Cette offre comprend des produits made in France, des produits reconditionnés, moins énergivores ou encore plus réparables. Il y a encore trois ou quatre ans, cette offre représentait 10 % de notre activité. Aujourd’hui elle atteint 25 % de nos ventes. ».
On reste sur les marketplaces avec une grande enquête du journal L’Express sur Vinted, un autre succès made in Europe. L’article revient sur les débuts de la plateforme de seconde main à Vilnius en 2008, son échec à prendre le marché américain et comment l’arrivée de Thomas Plantenga à la direction va clairement sauver la marketplace de la faillite. Vinted est maintenant une entreprise rentable et compte bien attaquer de nouveau le marché des États-Unis.
Vinted, de la quasi-faillite au triomphe : dans les coulisses d’un succès européen
Numérique Responsable et la réparabilité
De la seconde main on en vient à la réparation, avec un article de presse-citron.fr sur les effets du dispositif « bonus réparation » qui commence à porter ses fruits. D’après l’éco-organisme Ecologic, si le bonus réparation a mis du temps à s’installer, on note une envolée en 2024, puisque les réparations ont doublé par rapport à 2023, ce qui signifie qu’un appareil dépanné sur 20 l’a été grâce à ce dispositif. Les téléphones portables, lave-linges et lave-vaisselles ont été les produits les plus réparés. Autre effet collatéral bénéfique, le bonus réparation fait les affaires des startups qui se sont spécialisées dans la réparation. L’article donne l’exemple de Spareka, qui a se félicite d’être passer de 500 réparations par mois à 5 000 depuis mars 2024, au moment où leur service a été intégré au bonus réparation.
Les bienfaits insoupçonnés du bonus réparation
Numérique Responsable et société
Terminons avec le sujet brûlant du moment qui pose de sérieuses questions sur l’éthique et la déontologie du numérique. Les annonces de Mark Zuckerberg, le patron du groupe Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram) suscitent de vives inquiétudes chez les spécialistes de la lutte contre la désinformation. En effet, le groupe Meta va mettre fin au fact-chekking sur ses réseaux, préférant un système de note de contexte. D’un point de vue éthique, cela pose de nombreuses questions sur les risques de désinformation des utilisateurs de ces réseaux sociaux, qui n’auront plus d’outils fiables pour distinguer le vrai de la fake news. La France n’est pas concernée pour le moment, les lois européennes faisant barrage à ce changement de direction. Mark Zuckerberg ne s’est d’ailleurs par gêné pour dézinguer la législation européenne : « Le nombre de lois institutionnalisant la censure [dans l’UE] ne cesse d’augmenter et il est difficile d’y construire quoi que ce soit d’innovant », a déclaré le dirigeant de Meta, dans la veine des arguments d’un autre milliardaires de la tech, maintenant ministre : Elon Musk.