Revue de presse #97

Voici le neuvième numéro de la Revue de Presse mensuelle d’OpenStudio ! Une revue de presse XXL qui fait le tour de l’actualité de nos thématiques de prédilection : Intelligence artificielle, Développement Web, Open Source, E-commerce et Numérique responsable. Des sujets qui s’entrecroisent et nous donnent les dernières tendances du secteur du numérique et des nouvelles technologies.
Une gare de péage pour les bots IA
On commence avec Korben qui a une nouvelle astuce pour protéger vos sites des bots qui scrapent à tout va et siphonnent vos données pour entraîner les modèles d’IA ! Il présente la solution open source Anubis, qui selon l’article, est simple à installer et permet « d’imposer un petit coût “computationnel” à chaque requête ». Il s’agit finalement de faire passer un test mathématique à un visiteur avant de lui autoriser d’aller et venir sur le site, même si cela ne prend que quelques secondes, Korben explique que cette « friction » est dissuasive pour des bots qui doivent scraper des millions de pages.
Anubis – Protégez votre site web contre les scrapers IA en moins de 15 minutes
Quand l’IA propage de fausses rumeurs
L’IA scrape, et parfois en ressort tout et n’importe quoi, jusqu’à colporter de fausses rumeurs. En avril dernier, un titre sort annonçant : « Decathlon va fermer définitivement 27 magasins dès le 5 mai : découvrez la liste des villes concernées ». Des sites au nom tous plus farfelus les uns que les autres (Mididélices.fr, danahair.fr ou encore La plasturgie.fr) relaient tous cette information. L’entreprise dément dans la foulée, mais la question qui se pose est surtout : Comment ces articles générés par l’IA en sont arrivés à propager ce type de fake news ? Tout simplement en agglomérant des infos qui n’ont rien à voir ensemble. Claude de Loupy, docteur- ingénieur en informatique spécialiste de l’IA, explique qu’on peut retrouver une information de 2021 qui indiquait que Decathlon allait céder les murs de 27 magasins (pas complètement fermer des magasins), et qu’en avril 2024 Intermarché annonçait (pour de vrai) fermer 27 de ses magasins. « Il s’agit donc d’une mauvaise association probabiliste », selon Claude de Loupy qui ajoute : « C’est assez typique de l’intelligence artificielle. Cette technologie générative de contenus prend plein d’informations puis les harmonise afin d’écrire un nouvel article original. »
Tous développeurs grâce à Codex d’OpenAI ?
On lit ensuite sur bigdata.fr que la société OpenAI a lancé en avant-première le 16 mai dernier, Codex, qui s’appuie sur le modèle codex-1. La firme à la tête de ChatGPT, affirme que Codex est capable de produire « un code plus structuré et plus fidèle aux consignes », et peut intervenir sur une grande variété de tâches inhérentes au travail d’un développeur, en y passant de une à trente minutes par tâche. Et son utilisation semble simple comme bonjour, puisque Codex est directement intégrer à ChatGPT, et il suffit de prompter en langage naturel puis de cliquer sur « Code » via une barre latérale, et voilà c’est terminé ! A suivre…
OpenAI lance Codex : l’IA qui transforme n’importe qui en développeur
Développement web made in Europe
Nous avons sélectionné deux articles intéressants qui mettent en avant des alternatives européennes face aux solutions des GAFAM.
Le premier est à retrouver sur tomsguide.fr, et décrypte le projet Openwebsearch.eu, un moteur de recherche 100 % européen et donc souverain initié il y a plus de deux ans. Comme l’explique l’article : « son ambition est claire : offrir une alternative ouverte, libre et conçue en Europe, qui ne soit soumise ni à des intérêts commerciaux opaques ni à des décisions politiques étrangères. »
Vers un Web souverain : l’Europe s’apprête à lancer son propre moteur de recherche
Le deuxième article propose , quant à lui, des alternatives à Google Drive, avec une description de cinq autres solutions de cloud : NextCloud, Leviia, kDrive, Proton Drive et pCloud. En introduction, Numerama explique un certain engouement des Européens vers des solutions qui ne les obligent pas à communiquer des données aux géants américains du numérique, en raison du climat géopolitique particulièrement flou et tendu actuellement.
Marre de Google Drive ? Les 5 meilleures alternatives européennes
E-commerce et accessibilité numérique : que faut-il faire avant la fin juin 2025 ?
Après la souveraineté numérique, passons à l’accessibilité numérique. A partir du 29 juin prochain, les e-commerçants vont devoir se mettre au diapason de la directive « Accessibilité » du 17 avril 2019 qui entrera en vigueur. Encore trop méconnu, le sujet de l’accessibilité numérique est pourtant un enjeu sociétal très important qui doit permettre aux personnes en situation de handicap d’utiliser les services numériques, comme faire leurs achats sur un site e-commerce par exemple, en toute autonomie et sans difficulté. Grâce aux éclairages de nos intervenants — Olivier Keul, expert accessibilité Web et co-directeur du service accessibilité chez Temesis, ainsi que Christian Volle et Manuel Pereira, respectivement chargé de mission accessibilité numérique et responsable du pôle accessibilité de l’association Valentin Haüy – nous avons rédigé un article pour mieux comprendre ce qu’implique l’accessibilité numérique pour les personnes en situation de handicap, et par quoi les e-commerçants doivent commencer pour rendre leur site accessible à tous leurs utilisateurs et utilisatrices.
E-commerce : « l’accessibilité numérique c’est avant tout ne plus discriminer. »
Trop de relances, tue la relance !
On reste dans le secteur du e-commerce avec un tout autre sujet : la sur-sollicitation des clients post-achat. D’après une enquête réalisée en mars dernier par Custplace, « 78 % des Français estiment être trop souvent sollicités pour donner leur avis après un achat. Une saturation qui s’aggrave avec l’âge, atteignant 82 % chez les plus de 51 ans. » L’enquête montre que les banques et les assurances sont les entreprises les plus « excessives » sur ce type de sollicitations (84 %), le secteur culturel arrive en deuxième position (80%) et le triptyque électroménager-informatique-bricolage ferme le podium (79 %). « Tous secteurs confondus, on note une lassitude généralisée par rapport à la sollicitation d’avis post-achat :le taux de réponse est passé en 5 ans de 20 % à 15 %, alors que le nombre de sollicitations progresse constamment », explique le fondateur de Custplace, Nicolas Marette.
Étude Custplace : 78 % des consommateurs se disent trop sollicités après un achat
Numérique Responsable : les collectivités ont leur guide
Zdnet.fr s’intéresse au numérique responsable dans les collectivités avec un article sur le livre blanc présenté le 13 mai dernier par l’Alliance Durable, et qui a pour objectif d’ « aider les collectivités à intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans leurs projets numériques ». La rédaction de ce guide a été initiée par l’Avicca, une association des collectivités engagées dans le numérique, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et la Banque des Territoires. Ce guide doit permettre aux collectivités d’agir rapidement sur ce volet du numérique responsable et de répondre à leur devoir d’exemplarité dans la trajectoire globale de réduction de l’empreinte carbone de la France.
Numérique responsable, ce guide essentiel pour les collectivités qui veulent agir vite et bien
Quand la politesse coûte cher à l’environnement
On vous invite maintenant à écouter la chronique de Xavier Demagny sur France Inter qui répond à une question pas si anecdotique : Faut-il être poli avec ChatGPT ? Selon des chercheurs japonais comme dans la vraie vie, on obtient toujours une meilleure réponse en faisant preuve de politesse, mais en ce qui concerne les échanges avec ChatGPT, même le patron d’OpenAI reconnaît que « les marques de politesse envers ChatGPT coûtent cher en électricité, « des dizaines de millions de dollars ». D’un point de vue environnemental, il est évident qu’il vaut mieux éviter les requêtes inutiles du type formules de politesse et aller droit au but pour avoir une utilisation plus raisonnée de cette technologie extrêmement énergivore, et ne pas oublier que Chatgpt n’est pas votre ami, mais seulement un outil.
Open Source : OpenStudio ouvre sa boîte à outils
Justement en parlant d’outil, nous avons rédigé un article dans le Lab OpenStudio qui répertorie les principaux outils open source que nous utilisons pour développer les projets de nos clients. L’idée de cet article est de montrer que s’engager dans l’open source ne relève pas seulement d’une démarche purement théorique et philosophique, mais de choix concrets. Privilégier l’open source est par ailleurs une ligne de conduite tout à fait pragmatique puisque nous développons de nombreux projets sur-mesure et que les solutions open source sont beaucoup plus modulables et très qualitatives !
Open Source : notre boîte à outils pour un développement web sur mesure et ouvert
Un projet d’IA open source lutte contre la génération d’images problématiques
On termine cette revue de presse avec un projet open source d’utilité publique et développé par cinq étudiants de CentraleSupélec, en partenariat avec Thales. Il s’agit d’une IA baptisée DiffGuard qui a pour fonction d’empêcher « la génération d’images et de vidéos violentes ou à caractère sexuel ». Le 15 mai dernier, le projet a gagné le Grand Challenge des écoles d’ingénieurs, dans la catégorie Sécurité et défense. Fin 2024, tout le travail effectué par les étudiants sur DiffGard (la base de données, le modèle d’IA et leur rapport technique) a été publié en open source sur la plateforme collaborative Hugging Face.
Une IA open source contre les images à risque
Rendez-vous en juin pour une nouvelle Revue de Presse !