Qu’est-ce que le Green for IT ?

Le mouvement GreenIT.fr définit le principe du Green for IT comme une «démarche d’amélioration continue qui vise à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l’information et de la communicationÀ partir de 2007, les grandes entreprises publiques et privées commencent à s’intéresser au Green IT et démarrent leur transition par les sujets les plus simples à aborder, c’est-à-dire les usages du matériel informatique. En effet, on commence par ce qui est palpable et visible, on s’intéresse alors à la consommation électrique des ordinateurs et des centres de données, on réduit le nombre d’impressions, etc. C’est un début. En 2011, une autre association se crée en France et vient compléter le travail de GreenIT.fr, l’Alliance Green IT (AGIT), qui regroupe les professionnels engagés pour un numérique responsable. L’AGIT s’articule autour de quatre missions principales pour appuyer le Green IT et aider toutes les organisations (entreprises,collectivités, institutions) à passer à l’action :

  • Fédérer les acteurs du Green IT,
  • Contribuer au débat public sur le numérique durable,
  • Promouvoir le développement des compétences,
  • Sensibiliser les parties prenantes, diffuser les bonnes pratiques et lutter contre le Greenwashing.

Peu à peu des outils méthodologiques se mettent en place pour aider tous les acteurs économiques à concevoir et utiliser le numérique de manière responsable, raisonnée et inclusive : l’éco-conception, l’analyse des cycles de vie, la correspondance entre logiciel et matériel, etc.

D’après l’AGIT, les pratiques Green IT s’axent autour de 8 thématiques principales :

  • Infrastructures informatiques : mutualisation des équipements physiques, veille sur l’utilité de toutes ses infrastructures, espace de stockage, cycle de vie des infrastructures…
  • Datacenters : des progrès sont à noter sur la consommation électrique des datacenters. Dans les années 2000, leur PUE (Power Usage Effectiveness ou en français Indicateur d’efficacité énergétique) était de 3, il est passé à environ 1,5 au début des années 2020. Le travail désormais doit se faire de manière indirecte par l’écoconception des services qu’ils hébergent.
  • Impression : réduction du nombre d’impressions de documents, mutualisation des imprimantes, paramétrage des appareils pour éviter le gaspillage, utilisation de consommables d’impression recyclés et certifiés…
  • Fin de vie du matériel : gestion de ses déchets d’équipement électroniques et électriques (DEEE) conforme aux réglementations européennes,…
  • Achats du matériel : choix d’un matériel écolabellisé, choix de fournisseurs issus du secteur de l’insertion ou du secteur protégé, …
  • Gouvernance : intégration du Green IT dans la stratégie de son entreprise, formation et sensibilisation des collaborateurs, …
  • Poste de travail : mesure des dépenses énergétiques des postes de travail, économie d’énergie sur les systèmes d’exploitation, ….
  • Services numérique et applications : écoconception des services, maintenance logicielle, nettoyage régulier des ordinateurs, …

Depuis 2015 avec l’avènement de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et la création de certifications « numérique responsable » (Label NR, Label Engagé RSE, …),  les entreprises intègrent de plus en plus les principes du Green IT dans leur structure. Aujourd’hui, on ne se limite plus à réduire l’empreinte environnementale des services numériques, on cherche une « conception responsable des services numériques ». Cela signifie que le respect de l’environnement et les notions d’inclusivité sociale s’associent pleinement à la performance économique du service dès la genèse du projet web.