Bilan GES : Notre trajectoire bas carbone

Publié le 04 août 2022
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Bilan carbone OpenStudio

Dans le cadre de notre engagement Numérique Responsable et plus généralement de notre démarche RSE, nous avons entrepris l’évaluation de nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) liées à notre activité. Pour atteindre les résultats de ce premier bilan carbone, nous avons suivi la méthodologie du bureau d’études Acta Consult, spécialiste de l’accompagnement des organisations dans leur transition écologique et responsable.

Qu’est ce que le bilan GES ?

La méthodologie que nous avons mise en œuvre est celle du Bilan Carbone ® développée par l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC) et basée sur les facteurs d’émissions issus de la Base Carbone de l’ADEME.

À la manière d’un bilan comptable, le bilan GES est une démarche de comptabilisation des émissions de gaz à effets de serre liées à l’activité de l’organisation sur une année, elles sont calculées en tCO2e (équivalent tonne de CO2).

Ce bilan vise à estimer les émissions directes de son activité (scope 1), comme les consommations d’énergie fossiles de sources fixes ou mobiles (exemple nos véhicules) ; les émissions indirectes dues à la consommation électrique des locaux (scope 2), comme celles des infrastructures permettant la diffusion de l’électricité ; et enfin les autres émissions indirectes (scope 3), comme celles produites par les usages des services délivrés aux clients.

Le bilan GES est obligatoire pour toutes les entreprises privées de plus de 500 collaborateurs avec les trois scopes pour les entités soumises à la Déclaration de performance extra-financière. Chez OpenStudio, ce bilan n’est pas obligatoire car nous sommes encore sous le seuil obligeant à effectuer un bilan GES réglementaire, cependant nous avons souhaité l’effectuer de manière volontaire car cet effort de transparence s’inscrit totalement dans nos engagements RSE.

D’autre part, sans identifier nos postes les plus émetteurs, nous ne pourrions agir pour réduire notre empreinte carbone. Ce bilan de référence nous permet de prendre conscience de l’impact de notre activité en matière d’émissions de GES afin d’entamer une démarche de trajectoire bas carbone, visant à respecter les engagements européens d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.

Dans ce but, en tenant compte de notre croissance potentielle, nous estimons que nous devons réduire nos émissions de GES de 20,4% par an, pourcentage que nous pourrons ajuster annuellement pour tenir nos objectifs.

La méthodologie d’un bilan GES

Afin d’établir l’impact de l’ensemble des émissions de GES liées à nos activités, il a fallu lister les différentes sources d’émissions de GES afin de les catégoriser dans les différents scopes.

Une fois le périmètre opérationnel et organisationnel défini, il convient de traduire chacune de ces sources d’émissions en quantité de GES en utilisant les facteurs d’émissions proposés par la Base Carbone®. Pour cela, on utilise les données d’activités (nombre de kilomètres parcourus, quantité d’électricité consommée, achats effectués, …) que l’on va multiplier par le facteur d’émission afin de traduire les données d’activités mesurées en tCO2e (Tonne d’équivalent CO2).

Enfin, chacun de ces calculs sera associé à un degré d’incertitude défini en fonction des données récoltées et du facteur d’émission utilisé. Cette estimation des incertitudes, basée sur les recommandations du GIEC en matière de bonnes pratiques et de gestion des incertitudes pour les inventaires nationaux, permet de pondérer l’évaluation des mesures effectuées en fonction des différents paramètres, que ce soient les facteurs d’émissions ou les méthodes de récolte de données.

Nous avons déterminé les sources d’émissions de nos activités de la façon suivante :

Le scope 1 comptabilise les émissions directes de GES, il s’agit principalement de la consommation d’électricité produite par notre activité (ordinateurs, écrans, téléphones,…) et nos déplacements professionnels.

Le scope 2 comptabilise les émissions indirectes de GES, on y trouve la consommation d’électricité non liée à l’activité (climatisation, chauffage, éclairage, …).
Le scope 3 comptabilise enfin les autres émissions indirectes de GES, on entend par là les émissions en amont ou en aval de notre activité (les déplacements domicile/travail, les usages des services numériques que nous délivrons, les achats et services que nous utilisons ou encore la fin de vie des produits).

Les résultats

L’empreinte GES globale de notre activité a été évaluée à 287 tCO2e, soit une intensité carbone de 5,99 tCO2e par collaborateur ou encore 66 gCO2e par euro de chiffre d’affaires.

Une fois cette évaluation effectuée sur les trois scopes, nous avons identifié les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre afin d’établir un plan d’action visant à les réduire. Les scopes 1 et 2 représentent moins de 3% des émissions, 7 tCO2e au total contre 280 tCO2e pour le scope 3 (97%). En toute logique, nous allons nous intéresser tout particulièrement à ce dernier scope :

Les déplacements domicile/travail représentent 39 tCO2e sur l’année soit 812 kgCO2e par collaborateur.

Le poste le plus important de notre empreinte carbone est généré par l’usage de nos services digitaux, c’est-à-dire les services numériques que nous délivrons à nos clients, ceux-ci représentent 85 tCO2e de gaz à effet de serre émis, soit près de 45% de l’impact carbone de notre activité.

Pour calculer cette empreinte, nous avons choisi de prendre en compte les propositions du Shift Project qui nous ont permis de mesurer la quantité de données transférées annuellement par un service numérique afin de traduire celles-ci en kWh puis en émissions de CO2e.

Nos objectifs de réduction d’émissions de GES

Grâce à ce bilan nous savons quelles sont les actions que nous devons mettre en place pour tenter de réduire au maximum nos émissions GES, voici une liste de nos objectifs qui s’ancrent dans une démarche d’amélioration continue :

  • Intensifier notre démarche d’éco-conception pour développer des services numériques moins énergivores ;
  • Réduire le nombre de trajet domicile/travail par la mise en place du télétravail et l’organisation de réunions à distance dès que possible ;
  • Favoriser les mobilités douces notamment par la prise en charge de l’électrification des vélos de nos collaborateurs ;
  • Financer des projets de compensation carbone volontaire pour contrebalancer les émissions impossibles à réduire ;
  • Sensibiliser nos collaborateurs et nos clients sur les enjeux environnementaux et les démarches de sobriété numérique ;
  • S’efforcer d’allonger la durée de vie de nos appareils et d’effectuer des achats reconditionnés en priorité…